Parfois je me dis qu'après tout je ne
devrai pas me poser cette question. Qu'il faut faire les choses étape
par étape , d'abord arrêter le porno pendant une période
relativement longue (au moins 6 mois) et à partir de ce moment là
alors je pourrais répondre à cette question. Et puis d'autre fois
je me dis de manière un peu fataliste que 6 mois , 1 an ou même 5
ans de sevrage ne me rendront jamais normal , que je serai toujours
que je le veuille ou non addict au porno. Et qu'il suffira d'une
simple rechute même après plusieurs années de sevrage pour
réactiver tous mes fétichismes et cela presque instantanément.
C'est dur à dire mais ce côté
« pervers » que j'ai développé en regardant du porno ,
et bien il sera toujours en moi. La seule chose que je puisse faire
est de le ranger dans un petit coin de ma tête et m'assurer qu'il
reste bien caché dans ce petit coin. C'est comme avoir un terrible
secret , il est là et je ne peux pas m'en débarrasser ni même le
partager avec quelqu'un, je dois juste apprendre à vivre avec.
J'aimerai bien aller voir un
neurologue et lui dire « j'ai une mission pour vous :
faites un petit tour dans mon cerveau , effacez de ma mémoire les
dizaines de milliers de vidéos pornos que j'ai regardé au cours de
mon existence , ha et puis en passant si vous pouviez me rendre plus
intelligent ça m'arrangerait » ! S'il existait celui là
, je camperai devant son cabinet pour avoir un rendez vous.
Aujourd'hui je me dis que la situation
pourrait être pire , je me dis que le porno ne m'a pas encore rendu
fou , qu'il ne m'a pas rendu irrécupérable , que je n'ai pas encore
atteint le point de non retour.
Et oui pour finir sur une note positive
, j'ai remarqué qu'à chaque fois que je commençais un sevrage ,
j'avais au cours de la première semaine une petite période ou je
m'imaginais au lit tenant les mains d'une F.N.I (femme non
identifiable!) . Pas de sexe , ho non , juste un moment câlin tendre
avec elle. Ca me rassure car je me dis que je ne suis pas devenu
totalement pervers , que je ne suis pas obsédé par tout ce qui
tourne autour du sexe et qu'il y a côté encore bon et tendre en
moi.